Les compagnies pharmaceutiques doivent prendre leurs responsabilités face à la COVID-19
Tout le monde devrait pouvoir se faire vacciner contre la COVID-19, quelle que soit son identité ou son origine. Si les entreprises pharmaceutiques partagent leurs savoirs et leurs technologies, d’autres entreprises pourront produire des vaccins contre la COVID-19 et nous pourrons mettre un terme à la pandémie sans oublier personne.
L’accès au vaccin fera la différence dans les mois et les années à venir. Et pourtant, la tendance actuelle suggère que les grandes entreprises pharmaceutiques ne seront pas en mesure de livrer assez de vaccins pour toute la population mondiale cette année. Et, ce sont les pays les plus pauvres qui se retrouvent en bout de file.
Des milliards de dollars provenant des contribuables ont été dépensés pour réserver des doses, et ainsi aider AstraZeneca, Moderna et Pfizer BioNTech à mettre au point et produire des vaccins. Nous avons notre mot à dire et ils doivent être partagés. À cette fin, ces entreprises peuvent rejoindre le mécanisme d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP) de l’Organisation mondiale de la Santé, destinée à mettre les ressources des entreprises en commun. Pour l’instant, aucune d’entre elles ne l’a rejoint.
Il est temps de faire passer la vie des gens en priorité. Le nombre fait la force. Appelons les entreprises pharmaceutiques à prendre leurs responsabilités envers la population et les droits humains en partageant leur savoir et leur technologie, et en rejoignant C-TAP maintenant.
Il y a 20 ans, des millions de personnes ont eu accès au traitement salvateur contre le VIH lorsque les grandes entreprises pharmaceutiques ont permis à d’autres de produire des versions génériques à moindre coût de ces médicaments. Le choix de l’industrie pharmaceutique de garder ou de partager son savoir et sa technologie a une influence sur quand et comment nous mettrons un terme à la COVID-19.