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Des centaines de prisonnier·ère·s d'opinion en Iran

Les autorités iraniennes doivent libérer immédiatement et sans condition des centaines de prisonnier·ère·s d'opinion alors que les craintes sont vives que le coronavirus (COVID-19) ne se propage dans les prisons.

Nasrin Sotoudeh et Yasaman Aryani, deux défenseures des droits des femmes iraniennes, ainsi que Atena Daemi, militante à qui nous avons écrit pendant les marathons d'écriture 2017, font partie des prisonnières d’opinion actuellement incarcérées.

Dans la prison de Shahr e Rey, dans la ville de Varamin, deux prisonniers sont morts de la COVID-19 à l'isolement ces derniers jours, après qu'on ait refusé de leur prodiguer des soins médicaux et de les admettre à l'hôpital.

Plus de 100 prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre la pénurie de produits sanitaires dans la prison d'Urumieh, malgré des cas suspectés de coronavirus parmi les prisonniers. 

Certains prisonnier.es se voient systématiquement refuser les soins médicaux dont ils ont besoin et pourraient donc, s'ils contractent le virus, être plus vulnérables à ses effets. Amnistie internationale dénonce la privation de soins médicaux adaptés à titre de mesure punitive contre les prisonniers d'opinion. 

Les populations carcérales sont particulièrement exposées aux maladies infectieuses comme la COVID-19 et les conditions de détention peuvent exacerber les risques de transmission de maladies, particulièrement dans les prisons où la surpopulation est forte et où les services de santé disponibles sont peu développés.

Les autorités iraniennes doivent prendre les mesures nécessaires afin de protéger la santé des prisonnier.es et l'égalité d'accès aux tests.

Faites pression sur le gouvernement iranien pour exiger la libération immédiate et sans condition de tous les prisonnier·ère·s d'opinion !