Conférence : Exploitation des travailleuses et travailleurs migrants au Canada

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes quittent leur foyer pour venir au Québec et au Canada dans l’espoir d’offrir une vie meilleure à leur famille.
Elles occupent des emplois essentiels, dans nos fermes, nos hôpitaux, nos cuisines, nos chantiers.
Mais derrière les promesses d’opportunités se cache une réalité d’exploitation et de violations systémiques des droits humains.

Sous le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), ces personnes sont liées à un seul employeur, qui contrôle non seulement leur emploi, mais aussi parfois leur logement, leur transport et leur statut d’immigration. Pour la majorité dans des postes dits « peu qualifiés » elles sont également exclues des programmes d'immigration permanente, ce qui les maintient dans une situation de statut précaire et de séparation familiale douloureuse.

Résultat : beaucoup subissent des abus, du harcèlement, des vols de salaire, des conditions de travail dangereuses, et vivent dans la peur constante de perdre leur emploi ou d’être expulsées.

Des témoignages recueillis par Amnistie internationale révèlent l’ampleur du problème :
– travail forcé ou non conforme au contrat initial ;
– absence d’équipement de protection et blessures graves, entraves à l'accès aux soins de santé ;
– logements insalubres, parfois sans eau potable ni sanitaires ;
– violences psychologiques, racistes et sexuelles.

👉 Le régime des permis de travail fermés place ces travailleuses et travailleurs dans une situation de vulnérabilité systémique.
Et les réformes annoncées par le gouvernement ne changent rien à la racine du problème : tant que les personnes migrantes ne seront pas libres de changer d’employeur, elles resteront exposées à l’exploitation.

🟡 Il est temps de briser le silence et de revendiquer la dignité et la justice pour celles et ceux qui font tourner notre société.

Sauvez la date pour découvrir les conclusions de notre rapport d'enquête !